D’après LCI, Jean-Claude Juncker, l’ancien Premier ministre luxembourgeois, élu à la tête de la Commission européenne, souhaitait présider le Conseil européen. Il se retrouve actuellement au cœur d’un bras-de-fer parlementaire
Jean-Claude Juncker, l’ancien Premier ministre luxembourgeois est pris dans un bras-de-fer entre David Cameron, le Premier ministre britannique, et les députés européens d’après LCI.
Il y a moins de six mois, Juncker était évincé dans son pays après 18 ans de pouvoir. Il aurait fait preuve de négligence des dérives du service de renseignement luxembourgeois et délaissé le Grand-duché au profit de l’Union européenne. Au début de l’année, il faisait jouer ses réseaux européens afin de briguer la présidence du Conseil européen. Déjà prétendant en 2009, il avait été battu par Herman Von Rompuy. "Il ne cachait alors pas en privé qu’il voulait le Conseil et non la Commission", explique un diplomate européen à l’agence Reuters.
Ironie du sort, c’est finalement la stratégie de ses adversaires politiques, les députés socialistes européens, qui changea le destin politique de Jean-Claude Juncker. En nommant une "tête de liste", en l’occurrence Martin Schulz, pour le poste de président de la Commission, le PSE (Parti socialiste européen) a obligé les députés de droite à agir de manière identique. Même si c’était en partie par défaut, le PPE (Parti populaire européen) a alors préféré Jean-Claude Juncker à Michel Barnier.
L’ancien chef du gouvernement luxembourgeois se retrouve ainsi, malgré lui, au centre d’une bataille entre les dirigeants européens et les députés qui ne voulaient pas se faire "voler" la prérogative de nommer le président de la Commission.