D’après une information diffusée par Europe 1, le Front national sera privé de groupe à Strasbourg. Le parti d’extrême droite français n’a pas réussi son pari.
Le rêve de Jean-Marie Le Pen s’est effondré. Le parti d’extrême droite français ne pourra pas constituer un groupe au parlement européen à Strasbourg faute de moyens.
Depuis l’éclatante victoire du FN aux élections européennes, sa patronne multiplie les contacts pour trouver des partenaires afin de peser dans les débats. Peine perdue. Lundi, Florian Philippot, le bras droit de Marine Le Pen, annonce sur Europe 1 que le FN n’a pas réussi : "nous étions plusieurs partis, mais il en faut de sept pays et cette fois là, ce n’est pas passé". De son côté, la présidente du FN ne cache pas son amertume : "On aurait préféré en avoir un", avoue-t-elle. "Pour l’heure, non on n’a pas de groupe pour la première session du 1er juillet parce que nous avons fait le choix de la cohérence politique", a reconnu le député européen.
Florian Philippot joue quand même la carte de l’espoir en assurant que "non, ce n’est pas une claque. On aurait préféré en avoir un, mais on peut toujours le faire dans les cinq ans, il n’y a pas de date butoir. Le principal est que nous soyons là", estime-t-il, avant de conclure : "on pèsera pour faire des majorités afin de faire barrage aux transferts de souveraineté par exemple. Et on fera le maximum pour peser.".
L’on devine la déception de Marine Le Pen qui déclarait en novembre 2013 après son entrevue avec Geert Wilders, l’homme qui compare Mein Kampf au Coran : "Le temps où les mouvements patriotes étaient divisés, étaient impressionnés, parfois terrorisés par la diabolisation, est terminé. Nous, les partis patriotes qui avons des points communs essentiels dans le combat commun contre l’UE, nous allons mettre nos forces en commun. Autrement dit : nous voulons former un groupe politique. Mais ce ne sera pas possible en 2014".