Le porte-parole du gouvernement yéménite, Rajeh Badi, a réclamé une "enquête internationale sur cet acte criminel" afin de désigner les responsables.
Des explosions ont retenti, mercredi 30 décembre, à l’aéroport d’Aden au Yémen. Selon le premier bilan communiqué par la presse locale, au moins 26 personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines d’autres ont été blessées. Les premières déflagrations ont eu lieu au moment de l’atterrissage d’un avion transportant le nouveau gouvernement d’union et lors de la sortie des premiers responsables à bord. Des civils, des vigiles et des responsables locaux font partie des victimes, mais tous les membres du gouvernement vont bien, rapporte Le Point.
Les images diffusées par la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath montrent une épaisse fumée noire jaillissant d’un bâtiment de l’aéroport. Dans la foulée, des débris étaient projetés aux alentours provoquant la panique des personnes présentes sur place. Dans un tweet posté peu après les faits, le nouveau ministre yéménite des Affaires étrangères Ahmed ben Moubarak a écrit qu’ils se portaient bien. L’émissaire des Nations unies au Yémen, Martin Griffiths, a aussitôt réagi à cette double explosion en condamnant un "acte de violence inacceptable" qui a coûté la vie à plusieurs civils innocents. Cela est "un rappel tragique de l’importance de remettre d’urgence le Yémen sur la voie de la paix", a-t-il précisé.
A la suite de cette double explosion meurtrière, le porte-parole du gouvernement, Rajeh Badi, a demandé l’ouverture d’une "enquête internationale sur cet acte criminel" pour déterminer les responsables. Mouammar al-Iryani, ministre de l’Information au Yémen, a de son côté accusé les rebelles houthis d’être à l’origine de cette "attaque terroriste". Le Premier ministre Maïn Saïd a, quant à lui, parlé d’un "acte terroriste lâche", sans prononcer des accusations nominatives contre les Houthis.
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