La rapide avancée des talibans en Afghanistan inquiète les pays occidentaux. Pour sécuriser l’évacuation de leurs ressortissants, Washington et Londres vont y redéployer 3 600 soldats.
A l’heure actuelle, les talibans ont pris Hérat, la troisième ville d’Afghanistan. Selon le journal Le Figaro, cette rapide avancée des talibans, fait craindre le pire aux pays occidentaux. Les renseignements américains redoutent effectivement, que les combattants parviennent à isoler la capitale Kaboul en 30 jours et à la faire tomber en l’espace de 90.
Face à cette situation critique, les Etats-Unis vont renvoyer 3 000 soldats à l’aéroport de Kaboul pour sécuriser l’évacuation d’une partie du personnel de leur ambassade.
Le quotidien précise que 650 soldats sont encore sur place et 3 500 seront déployés au Koweït pour pouvoir intervenir si la situation se détériore.
"Il n’y a ni projet ni débat sur l’utilisation de l’aéroport Hamid Karzaï de Kaboul comme une base d’où mener des frappes en Afghanistan et alentours", a précisé John Kirby, le porte-parole du ministère américain de la Défense.
Le département d’Etat américain a également indiqué qu’il va accélérer l’évacuation des interprètes et autres auxiliaires afghans de l’armée américaine. Ces derniers pourraient être menacés de représailles en cas de prise du pouvoir par les talibans.
Ned Price, le porte-parole de la diplomatie américaine, a ainsi informé que des vols quotidiens seront mis en place pour assurer les dernières évacuations. "L’ambassade reste ouverte. Il ne s’agit pas d’une évacuation totale", a-t-il assuré. Il a cependant estimé que l’accélération des offensives militaires des talibans et la hausse de la violence et de l’instabilité qui en résulte à travers l’Afghanistan, est très préoccupante.
Cette situation inquiète également le Royaume-Uni qui a aussi annoncé le déploiement temporaire de 600 militaires. Londres a fait part de cette décision par la voix de son ministre de la défense, Ben Wallace.
Selon ses dires, ces soldats sont mobilisés pour "aider les ressortissants britanniques à quitter le pays et soutenir la relocalisation des anciens membres du personnel afghan, qui ont risqué leur vie en sevrant à nos côtés".
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