La Russie est particulièrement touchée par le Sida, car 1,5% de la population est séropositive. Une pénurie de traitements anti-VIH est pourtant constatée dans le pays.
De nombreuses régions en Russie font face à une pénurie de traitements anti-VIH, rapporte France Info. Près de 1,5% de la population est séropositive alors que moins des deux tiers d’entre eux reçoivent un traitement régulier. Les associations de séropositifs ont réagi en disant qu’elles "n’ont jamais fait face à une telle situation depuis 2011". Plusieurs patients ont par ailleurs témoigné que, faute de médicaments, leur traitement a été interrompu.
Svetlana, une militante associative, elle-même séropositive, a déploré le manque de couverture des malades dans le pays. "En tant que patiente, je suis sans cesse préoccupée, je me demande toujours : ‘Aurai-je des médicaments demain ? Aurai-je accès à un traitement gratuit ?’ Ces médicaments, beaucoup ne les voient qu’en rêve...", a-t-elle indiqué. Pourtant, la Russie est le cinquième pays au monde où cette maladie progresse le plus vite.
Selon Olga Maximov, coordinatrice de Médecins du Monde en Russie, les politiques publiques ne visent pas les personnes les plus concernées dans un contexte de repli ultra conservateur. Elle a souligné que la "prévention" n’est faite que par quelques associations russes, grâce au soutien de partenaires internationaux. "Il n’y a pas de politique publique de prévention auprès des populations clés : les usagers de drogues, les travailleurs du sexe, et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes", a-t-elle regretté.
En réponse, le gouvernement a démenti l’existence d’une pénurie en affirmant que la production locale d’antirétroviraux est suffisante.
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