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Le but de ce pari est de réaffirmer leur volonté de chasser la classe politique. Cette chaîne humaine au Liban s’est étendue sur 170 km.
Pour montrer leur unité et leur détermination à chasser la classe politique, malgré les tensions au Liban, des milliers de protestataires se sont donnés la main. Près de 100 000 personnes ont formé une chaîne humaine le long de la côte du pays, sur 170 km du nord au sud. Drapeau libanais à la main, les participants ont rejoint l’autoroute qui borde la Méditerranée à pied, en voiture, à vélo ou à moto. Hommes, femmes et enfants se trouvaient dans les rangs.
Cette vaste chaîne humanitaire a eu lieu au 11e jour d’un soulèvement populaire inédit au Liban. Les protestataires ont entonné d’une même voix l’hymne national sur l’emblématique corniche de Beyrouth longeant la mer. Des milliers d’autres manifestants se sont réunis place des Martyrs, le cœur du soulèvement, en criant leurs slogans favoris : "Révolution, révolution !", "Le peuple veut la chute du régime !" "La chaîne humaine est un succès", a lâché dans l’après-midi Julie Tegho Bou Nassif, 31 ans, professeure d’Histoire coorganisatrice du mouvement sur le récit de Franceinfo. Le mouvement sans précédent s’est, d’ailleurs, déroulé sans incident. "L’idée est de montrer que, du nord au sud, de Tripoli à Tyr, nous sommes et resterons unis. Nous ne sommes qu’un peuple et nous nous aimons", s’enflammait une autre organisatrice.
La révolte des Libanais a éclaté le 17 octobre après que le gouvernement a annoncé une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. Un dispositif qui a été rapidement annulé sans calmer les protestataires. Ces derniers ont jugé la classe dirigeante d’incompétente et de corrompue.
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