Les chercheurs du Centre de primatologie allemand et de l’ONG Fauna and Flora ont fait une rare découverte après avoir identifié une nouvelle espèce de singe endémique en Birmanie.
Une nouvelle espèce de singe a été découverte en Birmanie par les chercheurs du centre de primatologie allemand (Deutsches Primatenzentrum, DPZ) et de l’ONG environnementale Fauna and Flora International (FFI).
Le corps de ce petit primate mesure entre 50 et 60 centimètres, ont-ils annoncé, mercredi 11 novembre. Les équipes à l’origine de cette rare découverte ont identifié ce singe après de longues recherches. Il s’agit d’une espèce de langur (Trachypithecus, de son nom scientifique), singe endémique du sous-continent indien et d’Asie du Sud-Est, rapporte Le Monde.
Les chercheurs ont indiqué que le plus important groupe a été localisé au mont Popa, un site sacré bâti sur un ancien volcan dans le centre de la Birmanie. Ainsi ils ont décidé de la baptiser Popa langur.
Selon l’ONG Fauna and Flora, ce primate est déjà menacé d’extinction. "A peine identifié, le Popa langur est déjà menacé d’extinction", a prévenu Frank Momberg, un des chercheurs du FFI, cité dans un communiqué. Face à cette situation, le primatologue Ngwe Lwin, du projet birman de l’ONG, a indiqué que de nouvelles études de terrain et des mesures de protection urgentes seront menées par le FFI et d’autres. L’objectif est de préserver les langurs de l’extinction.
Effectivement, outre le Popa langur, trois autres groupes de Trachypithecus popa ont été identifiés, toujours dans le centre de la Birmanie, pour un total rassemblant entre 200 et 250 individus.
Le petit primate diffère des autres par sa couleur, la longueur de sa queue et la taille de son crâne, selon les chercheurs.
Cette nouvelle espèce a été attestée après la comparaison des ADN prélevés dans des déjections de populations de Trachypithecus, sauvages ou en captivité, et des spécimens historiques conservés dans des musées britannique, allemand, américain et à Singapour.
Christian Roos, chercheur au DPZ a confié que finalement "l’analyse ADN d’un spécimen collecté pour le Musée d’histoire naturelle de Londres, il y a plus de cent ans, qui a permis la description de cette nouvelle espèce", qui se serait séparée des autres langurs il y a environ un million d’années.
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