Ce lundi 16 novembre, les autorités pakistanaises ont bloqué une route d’accès à Islamabad, pour la deuxième journée consécutive, à cause d’une nouvelle manifestation anti-français à l’appel d’un parti islamiste radical.
D’après des photographes de la presse française, un rassemblement à Rawalpindi, ville accolée à la capitale, avait attiré le dimanche 15 novembre, environ 5 000 personnes. Ce lundi, un millier de manifestants se sont réunis devant le barrage qui les empêchaient d’atteindre Islamabad en vue d’un défilé pour fustiger la France.
Cette ‘marche’ a été organisée suite à l’appel d’un religieux radical, Khadim Hussain Rizvi, leader du parti islamiste Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP). Ces dernières semaines, le Pakistan a été le théâtre de plusieurs manifestations contre la France après des déclarations d’Emmanuel Macron qui défendait le droit à la caricature.
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Fin octobre, Imran Khan, Premier ministre pakistanais a accusé Emmanuel Macron d’"attaquer l’islam". Dans la foulée, l’ambassadeur de France au Pakistan a été convoqué pour se évoquer la "campagne islamophobe systématique sous couvert de la liberté d’expression" du chef d’Etat français.
Au Pakistan, le blasphème reste un sujet brûlant. A noter que même des ‘rumeurs’ d’offense à l’islam peuvent entraîner des exécutions. Les groupes de défense des droits de l’homme demandent une réforme des lois du pays sur la question prévoyant la peine de mort pour insulte au Prophète. Mais que ces lois servent souvent à des règlements de comptes…
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