Une étude parue le 10 janvier dans la revue médicale britannique The Lancet révèle que les décès à Gaza seraient 41 % plus élevés que les données rapportées par le ministère de la Santé palestinien. Cette analyse couvre la période des neuf premiers mois de la guerre entre Israël et le Hamas.
Entre le début du conflit et le 30 juin 2024, une étude publiée dans The Lancet estime que les décès liés à des blessures traumatiques à Gaza se situent entre 55 298 et 78 525. Ces données dépassent de 41 % les 37 877 morts déclarés par le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, établissant un total probable de 64.260 décès. Ce chiffre représente environ 2,9 % de la population d’avant-guerre, soit une personne sur 35, rapportent RTL et d’autres médias français. Ce bilan ne prend pas en compte les morts indirectes dues au manque de soins ou de nourriture, ni les disparus sous les décombres.
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Au cours des quinze mois de guerre, le ministère de la Santé de Gaza a signalé 46 006 décès, principalement liés à des bombardements israéliens. En Israël, les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 ont causé 1 208 morts, majoritairement des civils. L’étude publiée dans The Lancet utilise une méthode statistique basée sur trois listes : les registres hospitaliers, une enquête en ligne, et des nécrologies publiées sur les réseaux sociaux. Cette méthode a permis d’éliminer les doublons pour obtenir une estimation plus précise. Cependant, les chercheurs appellent à la prudence, soulignant que certaines causes non traumatiques peuvent être incluses. L’étude exclut environ 10 000 disparus estimés enterrés sous les débris.
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