Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé lundi 15 juillet qu’une chercheuse franco-iranienne de l’Institut d’études politiques de Paris a été arrêtée en Iran. Inquiet, le président Emmanuel Macron demande des explications à Téhéran.
Fariba Adelkhah est une chercheuse au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, docteure en anthropologie de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Elle a été arrêtée en Iran, selon le ministère français des Affaires étrangères, lundi 15 juillet, sans préciser la date de cette arrestation. Sans nouvelles depuis, Paris a demandé à Téhéran des explications et un accès diplomatique immédiat à l’universitaire franco-iranienne, rapportent plusieurs médias.
Le ministère souligne que les autorités françaises auraient fait des démarches auprès des autorités iraniennes pour obtenir des informations sur la situation et les conditions de l’arrestation de Fariba Adelkhah, mais n’aurait eu aucun retour satisfaisant de leur part. Les demandes du ministère des Affaires étrangères pour entrer en contact avec cette ressortissante seraient également restées sans réponse. D’après Le Point, qui a révélé l’affaire, la chercheuse a été arrêtée en juin par les Gardiens de la révolution iraniens à son domicile de Téhéran.
En déplacement en Serbie, Emmanuel Macron se dit préoccupé par ce qui s’est passé. Déplorant de n’avoir eu "aucune explication" sur l’arrestation de l’anthropologue, il a affirmé avoir exprimé son désaccord. Il aurait alors réitéré la demande de "clarification" à son homologue iranien, Hassan Rohani.
Cette arrestation survient dans un contexte international explosif, marqué par de fortes tensions entre Washington et Téhéran autour de la question du programme nucléaire iranien. Les pays européens, dont la France, s’activent à essayer de faire baisser la tension.
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