Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont renoué le dialogue jeudi à Washington en présence de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. Un sommet à l’issue duquel les deux protagonistes du conflit au Proche-Orient sont parvenus à un accord pour des négociations régulières.
Les 14 et 15 septembre 2010, les deux dirigeants israélien et palestinien se rencontreront à Charm el Cheikh, en Egypte, pour la poursuite du processus de paix, sous la médiation de l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, et de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton. Cette rencontre est toutefois soumise à condition. Mahmoud Abbas a déclaré jeudi que "sans arrêt de la colonisation, il ne pourra pas continuer dans les négociations".
L’envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell, devra donc convaincre le premier ministre israélien de renouveler le moratoire, qui expire le 26 septembre.
"Reconnaissez Israël comme l’Etat-nation du peuple juif", a déclaré Benyamin Nétanyahou à son interlocuteur Mahmoud Abbas, lors de l’ouverture des pourparlers. "Cessez complètement la colonisation et l’embargo à Gaza", lui a répliqué ce dernier.
De leur côté, Barack Obama et Hillary Clinton ont tenu à rappeler que l’Amérique "n’imposera pas la paix entre Israéliens et Palestiniens". "C’est à vous seuls qu’il appartient d’imposer le choix courageux d’une solution avec deux États vivant en paix", a affirmé la secrétaire d’État américaine. "Je crois avec ferveur que les deux hommes assis à côté de moi peuvent faire de ce rêve une réalité.", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, à Gaza, l’heure n’est pas à l’apaisement. Environ 13 groupes armés palestiniens, dont le Hamas, ont fait part de leur désapprobation par rapport aux négociations en cours. "Nous avons décidé de créer un centre de coordination pour nos opérations contre l’ennemi israélien", a annoncé à la presse jeudi Abou Obeidah, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, au nom des 13 groupes.