Le sommet du G20 se déroule aujourd’hui et demain à Saint-Pétersbourg en Russie. La crise financière mondiale figure officiellement à l’ordre du jour, mais le dossier syrien ne manquera pas de monopoliser le débat.
Les dirigeants des 20 pays les plus riches du monde se retrouveront les jeudi 5 et vendredi 6 septembre à Saint-Pétersbourg pour discuter de la crise financière. Officiellement, ils doivent plancher sur les moyens de faire face aux doutes émis par le FMI concernant la future croissance économique des pays émergents. Toutefois, le conflit syrien ne manquera pas de s’inviter au cœur du débat.
Le Nouvel Observateur parle d’un sommet du G20 qui se déroulera sur fond de guerre froide, et qui verra s’affronter les partisans et les opposants de l’intervention militaire en Syrie. D’autant que le pays hôte, la Russie, s’interdit tout recours à la force contre le régime de Bachar al-Assad, par crainte d’une escalade incontrôlée. Une menace nucléaire a notamment été évoquée.
"La chute d’un projectile militaire sur le mini-réacteur situé dans la banlieue de Damas pourrait avoir des conséquences catastrophiques", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du ministère des affaires étrangères russes Alexandre Loukachevitch.
"Le Moyen-Orient est un baril de poudre, et le feu s’en approche aujourd’hui (...) Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera", avait prévenu lundi le président syrien Bachar al-Assad.
Le vice-ministre syrien des affaires étrangères Fayçal Moqdad a averti mercredi que "le gouvernement syrien ne changerait pas de position même s’il y a une troisième guerre mondiale."
Attendu au sommet de Saint-Pétersbourg ce jeudi 5 septembre,
Barack Obama n’entend pas renoncer à la résolution militaire contre la Syrie, malgré ces mises en garde. Dès le 9 septembre, jour de rentrée parlementaire aux Etats-Unis, les élus américains doivent se prononcer sur le dossier syrien.
Au cours du G20, le président américain Barack Obama rencontrera également son homologue français
François Hollande, un des fervents alliés d’une option militaire.
Par ailleurs, le chef de l’Etat français s’entretiendra avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lui aussi favorable à une intervention, après une controverse liée à l’usage des armes chimiques, qui ont fait des centaines de victimes civiles le 21 août dernier à Damas.