Deux jumelles sont nées dans le cadre des recherches effectuées par le chercheur chinois He Jiankui. Ce dernier affirme avoir aidé à la conception des premiers bébés génétiquement modifiés au monde.
Cette découverte pourrait révolutionner le monde des sciences et de l’éthique. He Jiankui, chercheur chinois de l’université de Shenzhen a déclaré qu’il a aidé à la conception des premiers bébés génétiquement modifiés au monde. D’après l’agence Associated Press qui a relayé cette information lundi, des jumelles ont vu le jour dans le cadre de ses recherches scientifiques.
Pour réaliser cette prouesse médicale, He Jiankui a modifié les embryons de sept couples traités pour des problèmes de fertilité. Le chercheur chinois a confié que ses intentions n’étaient pas de guérir ou de prévenir une maladie héréditaire. En revanche, il a tenté de conférer à l’embryon une caractéristique rare chez les personnes. Il s’agit d’une capacité à résister à une éventuelle infection au virus du sida, le VIH, souligne France Info.
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Le résultat de ces recherches menées par He Jiankui n’a été vérifié ni publié dans une revue scientifique. Cette prouesse médicale a d’ailleurs fait l’objet de nombreuses critiques par les scientifiques. C’est le cas par exemple de Kiran Musunuru, médecin à l’université de Pennsylvanie et rédacteur en chef d’une revue sur la génétique. Selon lui, cette "expérience sur des êtres humains qui n’est pas défendable moralement et éthiquement" est "inacceptable". Certains chercheurs se sont toutefois rangés du côté du chercheur chinois comme George Church, un généticien de renom de l’université de Harvard. Il a jugé l’expérience "justifiable" alors que le VIH représente une forte menace pour la santé publique.