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Sohail Ahmadi, alors âgé de deux mois, était séparé de sa famille lors de l’évacuation chaotique de l’aéroport de Kaboul, dans la foulée de la prise du pouvoir par les talibans. La semaine passée, l’enfant a pu retrouver ses proches.
Après l’arrivée des talibans au pouvoir en Afghanistan, des milliers de personnes, paniquées, se sont ruées à l’aéroport de Kaboul pour quitter leur pays en même temps que les dernières troupes américaines. Dans le chaos, un enfant de deux mois, appelé Sohail Ahmadi, a été séparé de son père le 15 août dernier. Remis à un soldat étranger près du tarmac, il a disparu. Sa famille l’a cherché pendant trois jours, en vain. Les parents et leurs quatre autres enfants se sont alors envolés pour les Etats-Unis sans lui.
C’est Hamid Safi, un chauffeur de taxi à Kaboul, qui a trouvé le petit garçon, abandonné sur le sol de l’aéroport. "Je suis entré dans l’aéroport et j’ai vu un bébé allongé par terre, en très mauvais état", s’est-il rappelé, selon les propos rapportés par Europe1. Après avoir tenté de chercher sa famille, sans succès, le jeune homme de 29 ans l’a emmené chez lui. M. Safi et sa femme se sont alors occupés du nourrisson, qu’ils ont appelé Mohammad Abed.
Aidés par les réseaux sociaux et la police, la famille de Sohail Ahmadi a retrouvé sa trace à Kaboul la semaine dernière, soit cinq mois plus tard. L’enfant a été alors confié à son grand-père. Pour le couple Safi et ses trois filles, la séparation était difficile. "Je suis une mère. Je comprends qu’il ne sera pas toujours avec nous et qu’il a besoin de ses parents", s’est dite Fatimah Safi (27 ans). Le garçonnet devrait pouvoir rejoindre ses parents aux Etats-Unis.
Les proches de Sohail Ahmadi ont pris contact avec les autorités américaines, mais le processus pourrait être long. En attendant, ce sera sa tante qui s’occupera du bambin. "Nous étions dans un triste état ces cinq derniers mois… Mais quand nous avons trouvé notre bébé, nous étions heureux que Dieu nous ait rendu notre enfant", a commenté le père du petit garçon, selon les propos rapportés par L’Express.
