Susana Jamaladinova qui se produit sous le nom de scène Jamala a remporté l’Eurovision 2016 grâce à une chanson qui fait référence à la déportation en 1944 de plusieurs personnes par l’Union soviétique.
La chanteuse ukrainienne Susana Jamaladinova a été placée sur la liste des personnes recherchées par la Russie pour violation du droit pénal.
Lundi 20 novembre, les agences de presse d’Etat russes ont rapporté ces informations, relayées par Sky News.
L’artiste de 40 ans qui se produit sous le nom de scène Jamala, a remporté l’édition 2016 de l’Eurovision. Durant ce concours de chant, elle a présenté un titre faisant référence à la déportation en 1944 de près de 200 000 Tatars de Crimée par l’Union soviétique, alors que cette même région a été envahie puis annexée par l’armée russe en 2014.
Le média indépendant russe Mediazona précise que cette inscription de la chanteuse a été motivée par une loi en vigueur depuis 2022. Ce texte interdit la diffusion de fausses informations sur l’armée russe et les combats en cours en Ukraine.
Pour rappel, la Russie a jugé la chanson 1944 contraire au règlement de l’Eurovision qui interdit tout discours politique. Le pays a ainsi protesté contre la victoire de Susana Jamaladinova.
Le titre ne condamne pas directement les agissements du pouvoir soviétique de l’époque, mais il a fait référence à la souffrance de tout un peuple. L’agence a notamment cité des paroles comme "Quand les étrangers arrivent, ils viennent dans votre maison. Ils vous tuent et disent : ’Nous ne sommes pas coupables’". Et la chanteuse ne cachait pas la résonance de la chanson avec la récente annexion de cette région ukrainienne. "Les Tatars de Crimée sont désespérés et ont besoin de soutien", a-t-elle alors lancé.