Le magistrat ukrainien, Iouri Slyva a ordonné la libération immédiate de Tsemakh Volodymyr Borysovytch, le "suspect-clé" du crash du MH17.
Le 17 juillet 2014, le Boeing de la compagnie Malaysia Airlines, avait touché par un tir de missile au-dessus de la zone de guerre avec les séparatistes pro-russes, dans l’est de l’Ukraine. Les 298 personnes à son bord avaient tous péri, rappelle Le Figaro.
Après plusieurs enquêtes internationales, les investigateurs ont annoncé que l’avion avait été abattu par un missile BUK qui provenait de la 53e brigade anti-aérienne russe basée à Koursk, dans le sud-ouest de la Russie.
Ces résultats ont conduit à l’arrestation de Tsemakh Volodymyr Borysovytch qui était l’ancien responsable de la "défense anti-aérienne". Les services secrets ukrainiens l’ont arrêté en juin. Transféré secrètement à Kiev, il y est jugé depuis pour "participation à une organisation terroriste".
A l’issue de son procès de ce jeudi 5 septembre, un tribunal de Kiev a ordonné sa remise en liberté conditionnelle. Dans la salle d’audience, le magistrat, Iouri Slyva, a ordonné sa libération immédiate. Ce dernier a dû s’engager à ne pas s’enfuir et à se présenter au tribunal dans le cadre de son procès.
Cependant, mercredi 4 septembre, 40 députés européens ont publié une lettre annonçant que le détenu est le "suspect clé" dans cette affaire. Ils ont également appelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à ne pas livrer le suspect à la Russie.
Des médias ont indiqué que Tsemakh Volodymyr Borysovytch pourrait être livré à Moscou lors d’un prochain échange de prisonniers. La presse russe et ukrainienne a également formulé que cette affaire bloquait un échange de prisonniers négocié depuis des semaines entre Moscou et Kiev. En effet, le Kremlin exige que le prisonnier lui soit livré. En outre, sur les 298 passagers, 196 étaient d’origine néerlandaise. Les enquêteurs de ce pays ont, déjà, ainsi, souhaité, mardi 3 septembre, que le suspect reste en Ukraine pour y être interrogé.