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D’après le réseau social X, la demande des autorités turques de censurer ces comptes est illégale et empêche également des millions d’utilisateurs turcs d’accéder aux informations et au débat politique dans leur pays.
Le réseau social X a annoncé dimanche soir qu’il refusait d’exécuter une demande de la Turquie de bloquer plus de 700 comptes d’opposants, dont ceux de journalistes, personnalités politiques et étudiants. Cette requête survient dans un contexte de contestation grandiose après l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant à Recep Tayyip Erdogan. Depuis son placement en détention pour corruption, des manifestations inédites ont éclaté à travers le pays. Le gouvernement turc a restreint l’accès à plusieurs plateformes, dont X et WhatsApp, pendant les 48 heures suivant l’arrestation. Cette stratégie a déjà été employée par Ankara pour contrôler la diffusion d’informations.
L’équipe de communication de X a réagi à cette décision des autorités turques. "Nous pensons que cette décision du gouvernement turc est non seulement illégale, mais qu’elle empêche également des millions d’utilisateurs turcs d’accéder aux informations et au débat politique dans leur pays.", a écrit le réseau social sur les propos relayés par Le Figaro. Ce bras de fer entre X et les autorités turques n’est pas une première. L’an dernier, le réseau social avait révélé avoir été menacé d’amendements pour ne pas avoir supprimé des publications critiquant le gouvernement après un accident minier.
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