Emrah Gurel/AP/SIPA
Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et adversaire politique de Recep Tayyip Erdogan, a été arrêté dans la matinée de ce mercredi 19 m, selon son entourage. Les médias turcs évoquent deux enquêtes en cours, l’une portant sur des accusations de corruption, l’autre liée au terrorisme.
Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et figure de l’opposition, a été arrêté le mercredi 19 mars au matin, selon ses proches. Les médias locaux rapportent que cette interpellation est liée à une enquête sur des accusations de corruption et de liens avec des groupes terroristes. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’élu de 53 ans apparaît en train de se préparer, dénonçant la présence massive des forces de l’ordre à son domicile. Selon l’un de ses collaborateurs, il a été emmené par la police après une perquisition. Il a ensuite été conduit dans un commissariat pour être entendu par les enquêteurs, rapportent les médias français comme Le Monde.
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D’après les médias turcs, citant le bureau du procureur d’Istanbul, Ekrem Imamoglu est accusé d’avoir dirigé un réseau criminel lucratif et d’avoir apporté un soutien au PKK, organisation qualifiée de terroriste par Ankara. Une centaine de personnes sont également visées par des mandats d’arrêt, selon l’agence de presse Anatolie. Le gouverneur d’Istanbul a interdit toute manifestation jusqu’à dimanche, et la station de métro de la place Taksim a été fermée. Avant son arrestation, Imamoglu comptait réunir ses partisans sur la rive asiatique de la ville. Par ailleurs, les autorités ont ralenti l’accès aux réseaux sociaux.
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