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Le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan est frappé par une grave crise sanitaire liée à la consommation d’une boisson alcoolisée. Depuis le début de l’année, plus d’une centaine de victimes ont été comptabilisées dans deux grandes villes turques.
D’après l’agence de presse Anadolu, 54 décès ont été enregistrés à Ankara et 70 à Istanbul depuis la mi-janvier.
À ce jour, une quarantaine de patients sont toujours en soins intensifs après avoir ingéré de l’alcool contrefait. La majorité des victimes sont de nationalité ouzbèke, selon le consulat d’Ouzbékistan.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que la Turquie est confrontée à ce type de drame. En 2021, un cas similaire avait fait plus de 80 morts. Ces intoxications massives sont principalement dues à la présence de méthanol, une substance toxique, dans l’alcool de contrebande.
Cette boisson contient un composant hautement toxique qui peut entraîner des complications graves, voire mortelles, lorsqu’il est consommé.
L’alcool frelaté circule dans des établissements peu scrupuleux, notamment des restaurants d’Asie centrale. Certaines victimes auraient acheté des bouteilles à seulement 30 livres turques (0,80 euro) pour 50 cl, un prix bien inférieur aux tarifs pratiqués en magasin. À titre de comparaison, une bouteille d’un litre de raki, alcool anisé très consommé en Turquie, coûte environ 35 euros en grande surface.
Face à cette recrudescence, la police turque a procédé à plusieurs arrestations. Une trentaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans la fabrication et la distribution de ces boissons ont été placées en détention provisoire à Istanbul et Ankara.