La grande figure de la lutte palestinienne a été arrêtée par l’armée israélienne, ce lundi 6 novembre pour incitation à la violence et d’actes terroristes.
Ahed Tamimi a été interpellée par l’armée israélienne lors d’une opération réalisée en Cisjordanie occupée.
La militante palestinienne est accusée d’incitation à la violence et d’activités terroristes par les autorités de l’État hébreu. D’après le porte-parole de l’armée israélienne, celle qui incarne le visage de la cause palestinienne a été "appréhendée dans la ville de Nabi Saleh".
La jeune femme de 22 ans a ensuite été emmenée par les services de sécurité israéliens "pour un interrogatoire plus approfondi". Toujours d’après l’officiel israélien, le raid a été effectué dans le but d’appréhender des individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes et d’incitation à la haine localisés dans le nord de la Cisjordanie.
Le ministre en charge de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir a tenu à adresser ses félicitations aux militaires pour avoir "arrêté une terroriste".
Malgré son jeune âge, ce n’est pas la première fois qu’Ahed Tamimi se retrouve aux mains des autorités israéliennes. Le monde la découvre en 2012 dans une vidéo où elle menace un soldat israélien avec ses poings.
À 14 ans, elle a été vue en train de mordre un membre de l’armée israélienne pour protéger son frère. C’est en 2017 qu’elle devient une icône de la lutte palestinienne. L’adolescente avait donné des coups et des gifles à un soldat. Pour ces faits, elle a été emprisonnée pendant 8 mois.
Depuis, Ahed Tamimi est décrite comme un véritable symbole de la bataille qui oppose les Palestiniens à la répression israélienne. Pour marquer le courage de la militante, une photographie la représentant a été dessinée sur le mur qui sépare la Cisjordanie occupée et la partie israélienne.
Son arrestation a été causée par un post Instagram qui est désormais inaccessible. Le contenu de la publication a beaucoup choqué. "Notre message au groupe des colons est que nous vous attendons dans toutes les villes de [Cisjordanie], d’Hébron à Jénine. Nous allons vous massacrer, et vous direz que ce que Hitler vous a fait n’était qu’une blague. Nous allons boire votre sang et manger vos crânes...".
Narimane Tamimi réfute les accusations lancées contre sa fille. "Ils l’accusent d’avoir publié un post qui incite à la violence, mais Ahed ne l’a pas écrit", a déclaré sa mère à l’AFP.