Mohammed Nasser \ apaimag/SIPA
"La décision d’Israël d’interrompre l’aide à Gaza est inquiétante.", a écrit sur X Thomas Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l’ONU.
L’ONU a réagi ce dimanche à la décision d’Israël de bloquer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. L’organisation onusienne a exigé sa reprise immédiate, car cette situation risque de faire dérailler la trêve conclue après 15 mois d’une guerre dévastatrice à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres "appelle à un retour immédiat de l’aide humanitaire dans Gaza" et "exhorte toutes les parties à faire les efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités à Gaza", a déclaré son porte-parole sur le récit de BFMTV. "La décision d’Israël d’interrompre l’aide à Gaza est inquiétante. Le droit international humanitaire est clair : nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle", a ajouté sur X Thomas Fletcher, le chef des affaires humanitaires de l’ONU.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suspendu dimanche "toute entrée de marchandises et approvisionnements dans Gaza". Il a justifié cette décision par le rejet par le Hamas d’un compromis américain, accepté par Israël. L’arrangement prévoit une extension du cessez-le-feu pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril. Il a été également convenu que "la moitié des otages (israéliens à Gaza), morts et vivants", seraient remis au premier jour de son entrée en vigueur. En revanche, le rapatriement des derniers captifs aurait lieu "à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent". Le Hamas n’a pas accepté cette option qu’il considère comme une façon de permettre à Israël de "se soustraire" à ses engagements.
Au pouvoir à Gaza depuis 2007, le Hamas a lancé un appel aux "les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression" sur Israël pour qu’il cesse ses mesures punitives. De son côté, le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a qualifié de "mensonge" les avertissements répétés des organisations internationales qui font état de menaces de famine à Gaza durant la guerre. Dans ce contexte de fortes tensions, les Etats-Unis ont annoncé l’accélération de l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à Israël, leur allié.
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