Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, a parlé des tirs de missiles récurrents de la Corée du Nord. Selon lui, Pyongyang profite de la "banalisation" de ses essais.
La Corée du Nord a lancé deux missiles en l’espace de 48 heures et à quelques jours des exercices conjoints entre Séoul et Washington. Pyongyang a tiré samedi un de ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) les plus puissants, qui est tombé dans la ZEE (Zone économique exclusive) du Japon, selon Tokyo. Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, a partagé ses points de vue concernant ces essais.
"Le message de ce week-end est unique et sans précédent. Non pas tant par le type de missile qui a été testé", a expliqué le spécialiste français en disant que la Corée du Nord a déjà lancé le missile Hwasong-15 en 2017 et en 2022. Ce qui est nouveau, selon ses dires, c’est la communication qui est faite autour du missile et autour du lancement. Effectivement, la Corée du Nord a annoncé qu’il s’agissait d’un exercice opérationnel. "Pour faire simple : sans que les unités aient été prévenues à l’avance, le dirigeant Kim Jong un a donné un ordre de lancement et en l’espace de quelques heures, l’unité balistique a été capable de lancer ce missile", a-t-il souligné.
Lundi 20 février, Pyongyang a affirmé avoir également tiré des missiles capables, selon elle, de porter une "attaque nucléaire tactique" et détruire des bases aériennes ennemies. Pour Antoine Bondaz, la Corée du Nord a récemment multiplié ce genre de tirs en essayant de profiter d’une banalisation de ses essais et de la situation internationale qui lui donne des marges de manœuvre.
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