Un poste militaire a été attaqué par des insurgés musulmans mardi 23 juillet soir en Thaïlande. Le bilan fait état de 4 morts.
L’armée au sud de la Thaïlande a interrogé un homme suspecté d’être un rebelle musulman. Inconscient, après avoir été enquêté au redouté camp militaire d’Inkayuth (dans la province de Pattani), l’homme de 34 ans a été hospitalisé. Quatre jours après l’affaire, des insurgés musulmans ont attaqué le camp militaire, d’après le journal Le Figaro.
Durant près d’une heure, les assaillants ont lancé des grenades et tiré à l’arme automatique. Le colonel Thanawee Suwannarat a annoncé que quatre personnes ont perdu la vie, dont un sergent-major, deux volontaires de la défense ainsi qu’un villageois. Selon un responsable policier provincial, deux autres sont blessés et hospitalisées dans un état critique. Lors de cette attaque, les insurgés ont réussi à dérober cinq fusils mitrailleurs.
Sunai Phasuk de Human Rights Watch a indiqué que cette frappe pourrait avoir été menée "en représaille" contre l’armée dans cette affaire de rebelles musulmans. Par ailleurs, les critiques ont relevé que l’armée est régulièrement accusée d’abus dans ce conflit, pourtant, elle ne fait jamais l’objet d’une quelconque poursuite judiciaire.
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Cette région du sud de la Thaïlande est en proie à un conflit séparatiste musulman depuis 2004. En quinze ans, plus de 7 000 morts ont été recensés. Les insurgés, d’ethnie malaise, s’estiment victimes de discrimination dans un pays très majoritairement bouddhiste. Dans cette région, des suspects pourraient être détenus pendant 6 semaines sans inculpation, selon la loi martiale qui y est appliquée.
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