Face à un risque de "guerre à grande échelle" entre Israël et le Hamas, un émissaire de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme.
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’escalade militaire entre le Hamas et Israël s’est intensifiée. Comme le rapporte 20 Minutes, plus de 1 000 roquettes ont été tirées par des groupes armés palestiniens de la bande de Gaza vers Israël depuis lundi, selon l’armée israélienne.
Les autorités ont indiqué que 850 projectiles ont été interceptés par le bouclier antimissile ou se sont abattus sur Israël, et 200 tombées du côté de l’enclave palestinienne. Au total, 5 personnes ont été tuées et des dizaines autres blessées, note la police et les services de secours.
Des attaques israéliennes ont été menées avec des avions de chasse et des hélicoptères de combat. Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé qu’au moins 35 personnes, dont 12 enfants ont trouvé la mort, et environ 220 autres sont blessés. Par ailleurs, des commandants du Hamas et du Jihad islamique, second groupe armé de la bande de Gaza, ont été tués durant ces attaques.
Dans un communiqué, le Premier ministre Benjamin Nethanyahou a indiqué avoir donné son feu vert pour déclarer "l’état d’urgence" à Lod, ont déclaré ses services. Cette ville a été le théâtre d’"émeutes de la minorité arabe", ces dernières heures après la mort violente d’un Arabe israélien.
Le chef du gouvernement israélien s’est lui-même rendu dans la nuit pour appeler au calme. Il a par ailleurs, assuré que l’Etat hébreu allait "intensifier" son action militaire en mettant en place un important dispositif de sécurité dans cette ville.
Face à cette intense désescalade, la communauté internationale a appelé au calme. Des pays musulmans ont exprimé leur indignation après avoir constaté la pire flambée de violence depuis des années entre le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza et l’Etat hébreu.
Dans la soirée du mardi, Tor Wennesland, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, a prévenu qu’Israël et le Hamas se dirigent vers une "guerre à grande échelle". Il a appelé les parties à mettre fin "immédiatement" aux affrontements.
En outre, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra mercredi une nouvelle réunion à huis clos en urgence sur ce conflit. Selon des sources diplomatiques, il s’agit de la deuxième séance en trois jours. La première réunion s’était terminée sans aucune déclaration commune en raison de réticences des Etats-Unis à adopter un texte "à ce stade".
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