Capture d'écran Facebook - Jonathan Small
A Tel-Aviv en Israël, un photographe américain était le témoin d’un selfie embarrassant. Les images choquantes ont été partagées sur Facebook provoquant l’indignation de milliers d’internautes.
Pour Jonathan Small, le photographe témoin de la scène, il s’agissait tout simplement d’une humiliation délibérée et de violence psychologique.
Le site Les Observateurs, un site appartenant à France 24, a relayé la photo prise par le photographe américain basé à Tel-Aviv en Israël. La scène s’est déroulée le 24 avril et a commencé à circuler en ligne deux jours plus tard, provoquant l’indignation. Sur les photos, un homme noir torse nu se fait saisir les cheveux par un homme blanc qui se prend en selfie.
L’équipe de France 24 Observers a pu contacter Jonathan Small. Ce dernier a expliqué ce qui s’est passé avant et après le moment qu’il a capturé avec son appareil photo. "L‘homme en tee-shirt rouge a empoigné l’un des migrants par les cheveux, comme un animal. Son attitude était étrange : il était à la fois amical et brutal, avec une manière condescendante, comme s’il disait à cet homme : ’Tu es inférieur à moi, divertis-moi’", a-t-il témoigné. France 24 qui a pu voir les photos non floutées ont constaté que les deux migrants esquissaient des sourires forcés et semblaient subir la situation.
Sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Reddit, beaucoup de gens pensaient que c’était une mise en scène. D’autres pensaient que cela montrait comment "les Israéliens traitent les gens de couleur". Les photos ont été partagées plus de 5 000 fois sur Facebook et retweeté plus de 6 000 fois. L’indignation survient à un moment où le gouvernement israélien a réprimé les migrants illégaux. Ces derniers n’ont pas de statut de réfugié et sont souvent victimes d’actes de racisme et d’agression.
Jonathan Small a tenu à préciser que son objectif a été de montrer "une situation qui n’est pas normale". Il invite également ceux qui seraient témoins d’une scène similaire de faire la même chose "pour que ce genre de scène ne tombe pas dans l’oubli".