Le mollah Hibatullah Akhundzada, chef suprême des talibans, a ordonné à ses hommes de ne pas "punir" les fonctionnaires de l’ancien gouvernement afghan. Pourtant, de nombreuses ONG accusent le régime de violences et d’exécutions sommaires.
"Respectez mon amnistie et ne punissez pas les employés du précédent régime pour leurs crimes du passé", a déclaré le mollah Hibatullah Akhundzada, cité ce jeudi 30 décembre sur Twitter par un porte-parole des talibans, Mohammad Naeem. Ce dernier indique que le mollah s’était exprimé dans la soirée du mercredi 29 décembre devant des responsables afghans à Kandahar (sud), un fief taliban, rapportent les médias français comme Le Figaro.
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Quand ils sont arrivés au pouvoir, mi-août 2021, les talibans avaient décrété une amnistie générale, assurant que les anciens militaires ou employés de l’ancien gouvernement afghan ne seront pas menacés. Pourtant, l’ONU, Amnesty International et Human Rights Watch ont évoqué des "allégations crédibles" quant à l’exécution sommaire ou de la disparition forcée de plus de 100 anciens policiers et agents du renseignement.
Hibatullah Akhundzada a aussi appelé les autorités locales et les chefs tribaux à faire en sorte que les Afghans n’aient pas envie de quitter le territoire. "Les Afghans ne sont pas respectés dans les autres pays, donc aucun Afghan ne devrait quitter le pays", a-t-il jugé.
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