Les djihadistes et leurs acolytes ont lancé un assaut d’envergure dans le nord-ouest du pays, menaçant directement la ville d’Alep. Les combats font rage depuis plusieurs jours, faisant de nombreuses victimes civiles.
Les groupes menés par Hayat Tahrir al-Sham, ont réussi à conquérir une cinquantaine de territoires en quelques jours, ils s’avancent dangereusement vers la deuxième ville de Syrie.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cette attaqude fulgurante dans le nord-ouest du pays a permis la prise d’une cinquantaine de localités. Les combats ont fait au moins 242 victimes depuis mercredi, dont 24 civils. Ils ont été tués par des frappes aériennes russes dans les zones rebelles.
Les combats, décrits comme les plus violents depuis trois ans, se concentrent dans cette province voisine du bastion rebelle d’Idleb. Les affrontements sont les plus violents depuis 2020 dans cette région.
Les djihadistes ont bombardé Alep pour la première fois depuis quatre ans. Quatre civils ont péri dans des tirs visant une résidence universitaire, semant la panique parmi les habitants. L’aviation russe, alliée du régime syrien, a également intensifié ses frappes aériennes. Le Kremlin a appelé les autorités syriennes à "mettre de l’ordre" dans la région, tout en condamnant l’offensive djihadiste.
L’armée syrienne, soutenue par la Russie, a envoyé des renforts, mais les djihadistes se trouvent à seulement deux kilomètres de la ville.
Cette offensive a provoqué le départ de plus de 14 000 personnes, dont près de la moitié sont des enfants, selon l’ONU. Par ailleurs, un général iranien des Gardiens de la Révolution a été tué dans les combats, soulignant l’implication de l’Iran, un allié clé du régime syrien. Les djihadistes ont également coupé des routes stratégiques, isolant davantage la région, notamment la liaison entre Damas et Alep.
Le Kremlin a dénoncé cette offensive comme une atteinte à la souveraineté syrienne. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a demandé un rétablissement rapide de l’ordre à Alep. En réponse, la Russie a intensifié ses frappes aériennes, tandis que le régime syrien se prépare à une contre-attaque.
Alors que le conflit syrien entre dans sa 13ᵉ année, cette nouvelle crise illustre la complexité des dynamiques sur le terrain. L’avancée de HTS rappelle l’instabilité persistante et les immenses défis humanitaires que la région continue de subir.