La petite Taymia est arrivée en France dans la nuit du mercredi à jeudi. Sa mère, sa sœur jumelle et ses deux frères sont en revanche restés en Syrie.
Le rapatriement de cette fillette de 7 ans du camp d’Al-Hol dans le nord de la Syrie était réclamé depuis un an. La jeune Taymia, souffrant d’une double malformation cardiaque congénitale, a atterri en France dans la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré l’avocat de la famille, Me Ludovic Rivière. Ce dernier avait demandé le rapatriement de la petite fille depuis mars 2019. Dès son arrivée dans l’Hexagone, la fillette, dont l’état de santé s’est aggravé depuis 15 jours, a été admise dans un service spécialisé. L’avocat de la famille demande également le retour au pays de la mère, la sœur jumelle ainsi que les deux frères de la fillette qui sont restés.
Selon une source diplomatique citée par Le Figaro, Taymia a été conduite par les Forces démocratiques syriennes (FDS) jusqu’en Irak puis transportée jusqu’à Erbil, dans le Kurdistan irakien. De là, elle a ensuite été ramenée dans un avion médicalisé vers la France. Le Quai d’Orsay a ainsi "remercié l’administration autonome du Nord-Est syrien pour l’organisation de ce retour, ainsi que le gouvernement régional du Kurdistan irakien et les autorités irakiennes pour leur aide".
Le retour de Taymia a été exigé mardi par plusieurs associations, dont Avocats sans frontières, Amnesty International et la Ligue des droits de l’Homme. Selon les chiffres relayés par le collectif Familles unies, près de 300 enfants de djihadistes français vivent sous des tentes dans les camps d’Al-Hol et de Roj au nord de la Syrie. Le collectif lance souvent un appel aux autorités françaises pour l’organisation du rapatriement de ces enfants, ainsi que celui de leur mère.
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