Cette opération de destruction s’est déroulée à Damas, dans la cour d’ex-locaux sécuritaires du régime de Bachar al-Assad.
Les nouvelles autorités en Syrie ont annoncé avoir brûlé un million de pilules de captagon, ainsi que d’autres stupéfiants. Cette action a été réalisée lors d’une opération spectaculaire organisée dans les anciens locaux sécuritaires du régime de Bachar al-Assad à Damas. Dans un contexte de transition, les forces des nouvelles autorités ont entrepris de détruire les importantes quantités de drogue découvertes ces derniers jours. Selon des témoignages relayés par Franceinfo, les stocks incluaient également du cannabis, des boîtes de Tramadol, et une cinquantaine de sacs remplis de captagon. Le tout a été aspergé de carburant avant d’être incendié.
Ces découvertes surviennent après des saisies massives effectuées dans des hangars et des bases militaires, où des sachets de pilules étaient entreposés. La coalition de groupes armés islamistes, notamment dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), a intensifié ses efforts pour identifier et détruire ces stupéfiants. Sous le régime de Bachar al-Assad, la Syrie était devenue un véritable narco-État. La production industrielle de captagon, une amphétamine initialement conçue pour traiter des troubles médicaux tels que la narcolepsie, avait atteint des proportions alarmantes. Les pilules fabriquées en Syrie inondaient les marchés du Moyen-Orient, causant des ravages en Irak et dans les pays du Golfe, comme l’Arabie saoudite. Plusieurs responsables syriens avaient été directement accusés de tirer profit de ce trafic, ce qui leur avait valu des sanctions de la part des États-Unis ces dernières années.
La destruction de ces drogues marque un symbole fort de rupture avec l’ancien régime, mais la lutte contre le narcotrafic en Syrie constitue un défi colossal. La demande pour le captagon reste forte dans la région, et la prolifération de groupes armés rend le contrôle des frontières et des zones de production difficile.
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