Chassé par une offensive fulgurante des rebelles, le président Bachar al-Assad a quitté la Syrie. Cet événement marque la fin d’un demi-siècle de domination par sa famille, bouleversant l’histoire du pays.
Bachar al-Assad, qui a dirigé la Syrie pendant 24 ans, a fui à Moscou avec sa famille, selon des agences russes. Cette fuite intervient après une offensive fulgurante menée par une coalition de rebelles, dominée par le groupe radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a conquis plusieurs villes majeures en dix jours, notamment Alep, Hama, Homs et Deraa. À Damas, des manifestants ont incendié une partie du palais présidentiel, désormais pris d’assaut par la population. Des statues de Bachar et Hafez al-Assad ont été détruites dans tout le pays. Au total, l’offensive aurait fait 910 morts, rapportent les médias francophones comme France 24. Face à cette situation, une réunion d’urgence de l’ONU a été demandée par la Russie.
> À lire aussi : L’ONU appelle à la cessation immédiate des hostilités en Syrie
Abou Mohammed al-Jolani, leader du groupe HTS, est entré à Damas après ses troupes victorieuses. Il s’est agenouillé sur une pelouse avant de rejoindre la célèbre mosquée des Omeyyades. "Cette victoire est un triomphe (...) pour toute la communauté islamique", a-t-il dit. Et "la Syrie a été purifiée". Le chef a aussi ordonné à ses combattants de ne pas interférer avec les institutions publiques, maintenues sous contrôle du Premier ministre jusqu’à la transition officielle. Ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, HTS affirme s’être éloigné du jihadisme, sans convaincre les puissances occidentales. Plusieurs pays ont encouragé les Syriens à éviter l’extrémisme et ont appelé à la réconciliation. Les États-Unis ont annoncé leur volonté de collaborer avec tous les acteurs syriens pour une transition vers une Syrie "indépendante".
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re