Ankara a annoncé une offensive imminente contre les milices kurdes à l’est de l’Euphrate en Syrie. Washington a immédiatement prévenu qu’un tel assaut serait "inacceptable".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi qu’une opération devrait avoir lieu “dans les prochains jours” contre les Unités de protection du peuple, qui constituent le gros des forces kurdes dans la région. Cette milice, épine dorsale des Forces démocratiques syriennes, une coalition arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat Islamique, est considérée comme “terroriste” par la Turquie, qui craint la création d’un “Etat kurde” à sa frontière. Recep Tayyip Erdogan Erdogan avait déjà déclaré le 30 octobre que la Turquie était prête pour une telle offensive. Il s’agira de la troisième opération menée par l’armée turque dans le nord de la Syrie.
Cette opération pourrait “compliquer les relations déjà tendues” entre Ankara et les États-Unis, “ces derniers ayant des troupes stationnées dans la zone actuellement contrôlée par les forces kurdes” rappelle Al-Jazira. Le Pentagone a d’ailleurs prévenu mercredi la Turquie qu’une offensive turque contre les alliés kurdes de la coalition serait “inacceptable”. "Notre objectif ce ne sont pas les soldats américains, mais les membres de l’organisation terroriste active dans cette région", a souligné le président turc lors de son allocution, afin d’apaiser la tension.