Après le retrait des troupes américaines, la Turquie presse la France de cesser de soutenir les forces kurdes installées dans le Nord.
Les combattants kurdes sont les premiers à lutter contre les derniers jihadistes de l’Etat islamique. Après le départ des troupes américaines, Paris considère les Kurdes comme des appuis contrairement à Ankara qui ne souhaite pas leur présence à sa frontière. La Turquie veut ainsi récupérer le terrain que les Kurdes occupent à l’Ouest en affirmant pouvoir éradiquer à elle seule les djihadistes, une idée que doutent de nombreux experts militaires. Pourtant, les Kurdes ont annoncé vouloir riposter et demandant ainsi le soutien de la France.
La Turquie qui a envoyé de nouveaux renforts militaires en direction de la frontière avec la Syrie ce lundi 24 décembre, prépare ainsi son offensive contre les forces kurdes.
Par ailleurs, Ankara a émis une pression sur Paris pour se retirer et ne plus soutenir aussi les combattants kurdes ou les YPG. Très ferme dans son allocution, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu a lancé un appel à la France mardi 25 décembre pour que les militaires français abandonnent. « S’ils restent pour contribuer à l’avenir de la Syrie, alors merci. Mais s’ils restent pour protéger les YPG, cela ne sera bénéfique pour personne », a-t-il signifié.