Certains proches ainsi que les avocats des jihadistes français détenus en Syrie ont réclamé le retour des enfants, mais aucune démarche n’est "pour l’instant" pas envisagée, a affirmé le secrétaire d’Etat Laurent Nuñez, mercredi 13 mars.
Que faire des enfants de djihadistes français retenus actuellement en Syrie ? Cette question suscite le débat en France. Lors d’une audition de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée, Laurent Nuñez a rappelé : "Les FDS (Forces démocratiques syriennes) ont fait le choix que les enfants restent avec leur mère". Donc, pour le moment, aucun retour n’est prévu, a-t-il indiqué, selon la chaîne RTL.
Comme le gouvernement n’a toujours pas réglé la question des djihadistes français et leur famille installée en Syrie, les démarches pour un retour en France d’enfants de djihadistes détenus par les combattants kurdes se sont multipliées. Une pétition signée par de nombreuses personnalités a été lancée par deux avocats, en début de semaine.
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Dans la pétition, il est écrit : "Aucun n’a choisi de naître sur zone ou de rejoindre Daesh". En réaction aux déclarations du secrétaire d’Etat, Marie Dosé et Henri Leclerc évoquent les risques de mort auxquels sont exposés ces enfants, dont la grande majorité ont moins de 6 ans. "Nous ne pouvons imaginer que perdurent tant de déni, d’irresponsabilité et d’indifférence des autorités", ont-ils dit.
Pour Laurent Nuñez : "Ce sont des enfants comme les autres, mais qui ont subi des traumatismes importants". Au micro de BFMTV, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur a pour sa part parlé d’une situation qu’il considère comme étant beaucoup plus complexe. Il s’agit du cas des orphelins de djihadistes français tués en Syrie. Selon ses dires, il n’est pas possible de les récupérer, car ils "ne sont ni sous l’autorité du gouvernement français ni des soldats français".
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