Les forces démocratiques syriennes (FDS), à dominante kurde, continueront le combat contre le groupe Etat islamique malgré le retrait des troupes américaines du Nord syrien.
Dans la région de Hajin, dans l’est de la Syrie, près de 4 000 djihadistes sont encore retranchés. Jeudi 20 décembre, les forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé leur intention de poursuivre l’offensive contre l’EI en dépit de la décision de Washington de retirer ses troupes. L’alliance kurdo-arabe est soutenue par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Dans un reportage exclusif de France Info. "Il reste les meilleurs combattants étrangers, ceux qui ont été les plus cruels. Ils attaquent en permanence", décrit un soldat kurde des Unités de protection du peuple (YPG),
Selon les forces kurdes, l’EI est encore lourdement armé. "On sait que les lieutenants et le frère d’Abou Bakr al-Baghdadi, [le chef de l’EI], sont à Hajin, ils y tiennent des réunions", affirme de son côté un commandant kurde. "Dans toutes les batailles contre l’Etat islamique qu’on a menées, on n’a jamais connu une telle résistance", affirme-t-il. A ce jour, impossible de savoir si le chef jihadiste le plus recherché au monde se trouve bien à Hajin.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a ordonné mercredi le retrait des troupes américaines stationnées en Syrie. Il estime que la coalition a atteint son objectif, celui de "vaincre" le groupe Etat islamique dans ce pays déchiré par la guerre. Le porte-parole des FDS, Moustapha Bali a expliqué à la presse française que la décision américaine de se retirer de la coalition n’est pour l’heure qu’une décision et "n’a pas encore d’impact sur le terrain". L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé que les combats se sont poursuivis jeudi 20 décembre entre forces kurdes et djihadistes dans la province de Deir Ezzor, connu sous le nom de "poche de Hajine".