Après la chute de Bachar al-Assad, l’armée israélienne a mené des frappes massives contre les infrastructures militaires en Syrie. "Nous avons attaqué des systèmes d’armes stratégiques", a déclaré Gideon Saar, ministre israélien de la Défense.
Mardi 10 décembre, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé que l’armée israélienne a mené 250 attaques massives en Syrie depuis la chute du président Bachar al-Assad.
Ces attaques ont détruit les principaux sites stratégiques, rapporte TV5 Monde. Citant plusieurs sources, cette organisation a précisé qu’Israël a bombardé des aéroports, des radars, des dépôts d’armes et de munitions ainsi que des centres de recherche militaires dans plusieurs régions.
Tsahal a par ailleurs pris pour cible une unité de défense aérienne près du grand port de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays endommageant des navires de la marine syrienne. Mardi, des témoins ont entendu de fortes explosions et des images, publiées par la presse française, ont montré d’épaisses colonnes de fumée.
Dans un communiqué, l’OSDH a estimé que ces raids visent "la destruction des armes restantes dans les entrepôts et les unités militaires qui étaient contrôlés par les forces de l’ancien régime", allié de l’Iran et du Hezbollah libanais. Israël a aussi confirmé avoir détruit des armes chimiques en Syrie pour éviter qu’elles ne tombent aux mains de rebelles.
Depuis plusieurs jours, l’armée israélienne a réalisé une incursion dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée. Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a apporté plus de précision concernant ces frappes. Selon ses dires, les nouveaux maîtres de la Syrie sont animés par "une idéologie extrême de l’islam radical". "C’est pourquoi, nous avons attaqué des systèmes d’armes stratégiques comme par exemple des restes d’armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu’elles ne tombent pas aux mains d’extrémistes", a-t-il signifié.
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