Après le décès de 33 soldats turcs jeudi 27 février dans la province d’Idleb, Ankara a annoncé une riposte sans précédent.
Jeudi 27 février, au moins 33 soldats turcs ont trouvé la mort dans des frappes aériennes, dans la province d’Idleb. A la suite d’un conseil de sécurité présidé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, Ankara a annoncé des représailles contre la Syrie, notamment en bombardant les positions connues du régime de Bachar al-Assad, rapporte 20 Minutes.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a condamné les frappes aériennes du régime syrien et de son allié russe. En outre, il a appelé toutes les parties (Damas, Moscou, Ankara) à une désescalade.
"Nous soutenons notre allié de l’OTAN, la Turquie, et continuons d’appeler à un arrêt immédiat de cette offensive odieuse du régime d’Assad, de la Russie et des forces soutenues par l’Iran", a fait savoir dans un communiqué un porte-parole de la diplomatie américaine.
Les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l’ONU ont réclamé jeudi un "cessez-le-feu humanitaire". Mais cette demande a été refusée par la Russie. D’après l’OSDH, sept civils, dont trois enfants, ont été tués jeudi dans les bombardements syriens et russes à Idleb. Depuis le mois de décembre, plus de 400 civils ont perdu la vie et plus d’un demi-million d’enfants ont été déplacées d’après l’ONU.
Au sein de l’Organisation des Nations-Unis, le désaccord règne entre la Russie et les pays occidentaux. "Le déplacement de près d’un million de personnes en seulement trois mois, le meurtre de centaines de civils, la souffrance quotidienne de centaines de milliers d’enfants doit cesser", ont précisé le vice-Premier ministre belge, Alexander De Croo, et le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, dans une déclaration commune.
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