Quatorze militaires se trouvaient à bord de l’avion russe qui a disparu des radars lundi soir. Selon l’armée russe, l’appareil a été abattu au-dessus de la Méditerranée par l’armée syrienne.
Un avion russe, un turbo-propulseur Il-20, avec 14 militaires à bord a disparu des écrans radars lundi soir au-dessus de la mer Méditerranée alors que la Syrie était frappée par des missiles israéliens, a annoncé tôt mardi le ministère russe de la Défense.
"Le contact a été rompu avec l’équipage d’un Il-20 au-dessus de la mer Méditerranée à 35 kilomètres des côtes syriennes alors qu’il revenait à la base aérienne de Hmeimim" en Syrie, a précisé le ministère. Après avoir mis en cause les armées israéliennes et françaises, Moscou a reconnu qu’il s’agissait d’une frappe syrienne. L’avion "a été abattu par un système de missiles S-200" de l’armée syrienne, a également indiqué le ministère, cité par les agences russes.
Des tirs de missiles ont également visé lundi soir en Syrie des dépôts de munitions à Lattaquié, faisant deux morts. La disparition de l’avion russe a été annoncée peu après cette attaque, attribuée par la Russie à Israël. "Les pilotes israéliens, en se couvrant avec l’avion russe, l’ont placé sous le feu de la défense antiaérienne syrienne", a précisé les autorités russes. "Nous considérons hostiles ces provocations de la part d’Israël" et "nous nous réservons le droit de répondre de manière adéquate", a averti le ministère russe de la Défense.
Interrogé, un porte-parole militaire israélien a déclaré : "Nous ne faisons pas de commentaire sur des informations étrangères". Le ministère russe de la Défense avait également impliqué la France, affirmant que des missiles avaient été tirés par la frégate française L’Auvergne, qui croisait dans les parages au même moment. "Les armées françaises démentent toute implication dans cette attaque", avait réagi à Paris un porte-parole de l’armée française. A Washington, un porte-parole du Pentagone avait déclaré de son côté : "Les missiles n’ont pas été tirés par l’armée américaine et nous n’avons rien d’autre (à dire) pour le moment".
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