L’administration Biden a décidé de mener une première opération militaire en frappant des milices pro-iraniennes en Syrie. Au moins 17 combattants tués.
Des attaques contre des intérêts occidentaux en Irak ont été récemment menées. En réplique, l’armée américaine a frappé des milices pro-iraniennes en Syrie, rapporte le journal 20 Minutes. Jeudi 25 février, les Etats-Unis ont frappé des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes dans le nord-est de ce pays. Au moins 17 combattants sont décédés durant cette première opération militaire de l’administration Biden.
Selon le Pentagone, il s’agit d’une réponse "proportionnée". Le porte-parole du ministère de la Défense américain, John Kirby, a qualifié cette opération militaire "de défensive". Selon ses dires, les frappes ont détruit de multiples infrastructures, situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l’Iran, notamment le Kataeb Hezbollah.
"Les frappes ont été autorisées en réponse aux attaques récentes contre le personnel américain et de la Coalition en Irak, et à des menaces toujours en cours contre ce personnel", a-t-il précisé. Le journal note qu’il s’agit de la même zone de laquelle des roquettes ont été tirées en mars 2020, faisant trois morts sur une base de la coalition.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a précisé que les frappes ont détruit trois camions de munitions. Ces véhicules sont arrivés de l’Irak au niveau d’un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal.
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a affirmé à la presse française qu’il y a beaucoup de morts. Selon le premier bilan, les 17 combattants décédés sont tous membres du Hachd al-Chaabi (coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran).
Ces derniers jours, trois attaques ont été imputées à des groupes armés pro-iraniens. Des roquettes sont tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad, lundi. Samedi, des tirs ont visé la base aérienne irakienne de Balad, plus au nord, blessant un employé irakien d’une entreprise américaine chargée de la maintenance de F-16, note le journal.
Le 15 février, des roquettes ont touché une base militaire qui a accueilli des troupes étrangères de la coalition à l’aéroport d’Erbil (nord). Deux personnes ont péri, dont un entrepreneur civil étranger travaillant avec la coalition. Ces attaques sont survenues après plusieurs mois d’un calme relatif à la faveur d’une trêve acceptée par les factions pro-Iran.
Le porte-parole du Pentagone a souligné que cette opération militaire a été menée avec des mesures diplomatiques, notamment des consultations avec les partenaires de la coalition anti djihadiste en Irak et Syrie. Selon lui, l’opération envoie un message sans ambiguïté : le président Joe Biden protégera les forces américaines et celles de la coalition. "En même temps, nous avons agi de façon calculée, afin de calmer la situation dans l’est de la Syrie et en Irak", a-t-il renchéri..
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