Plus d’une semaine après avoir été renversé, l’ex-président syrien Bachar el-Assad a rompu son silence. Dans un communiqué publié lundi 16 décembre, il a affirmé que sa fuite de Syrie n’était pas préméditée, mais qu’elle s’était produite après la prise de Damas par une coalition rebelle.
Le 8 décembre, une offensive menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a permis aux insurgés de pénétrer Damas et de renverser le pouvoir en place. Cette offensive rapide a conduit à la prise de nombreuses régions du pays en seulement 11 jours. Abandonné par ses alliés russe et iranien, l’Iran et la Russie, Bachar el-Assad a quitté la Syrie pour se rendre à Moscou.
Dans son communiqué, il a précisé que son départ n’était pas prévu et n’a pas eu lieu durant les dernières heures de la bataille, contrairement à ce qui a été dit. Il a ajouté que "Moscou a exigé [...] une évacuation immédiate vers la Russie le dimanche 8 décembre au soir."
HTS, ancienne branche syrienne d’al-Qaïda, affirme avoir renoncé au jihadisme, mais reste classé comme organisation terroriste par plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis. Après 50 ans de domination du clan Assad et une répression sévère contre toute opposition, les nouvelles autorités tentent de rassurer la communauté internationale.
Au début réticentes, certaines capitales mondiales ont progressivement annoncé des contacts diplomatiques avec les nouveaux dirigeants de Damas, y compris Abou Mouhammed al-Joulani, le chef de HTS.
Source : Rfi.fr