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Des proches des familles des djihadistes, qui ont pu s’échapper du camp de déplacés placé sous les gardes des Kurdes dans le nord de la Syrie, ont raconté que des Françaises auraient été "récupérées" par des membres du groupe de l’Etat islamique.
A la suite de l’offensive turque lancée le 9 octobre dernier, contre les forces vives kurdes, des familles de djihadistes détenues dans le camp d’Aïn Issa de la Syrie ont quitté cet endroit. Parmi ces anciens détenus figurent plusieurs Françaises qui sont livrées à elles-mêmes. Selon des messages qu’au moins trois d’entre elles ont envoyé à leurs proches en France, les Kurdes les auraient incitées à partir et quitter le camp.
L’un des messages envoyé depuis la Syrie a aussi révélé que ce sont des hommes membres de l’EI qui se sont chargés de "récupérer" ces femmes françaises. Ces hommes, qui ont emmené ces dernières dans le désert, dimanche, leur auraient dit : "Nous sommes vos frères de l’Etat islamique, on va vous mettre dans le désert en sécurité".
L’une des mères des Françaises a tenu à souligner que celles-ci "sont parties depuis très longtemps de l’organisation". Par conséquent, pour l’EI, elles sont "considérées comme des déserteurs", s’est-elle alarmée. Même "si on sait que la France va dire ’elles rejoignent l’EI’", a-t-elle encore poursuivi. Un avocat qui prend la défense des Françaises en Syrie a fait savoir que Le Quai d’Orsay est déjà "prévenu de cette situation", rapporte Le Figaro. Les camps de déplacés sous contrôle des Kurdes, situés dans le nord-est de la Syrie, accueillent près 12 000 étrangers, dont 8 000 enfants et 4 000 femmes.
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