Les mines et les restes explosifs de guerre constituent un grand danger pour plus de 10 millions de civils en Syrie.
Depuis 2011, un nombre considérable de mines a été posé en Syrie. Les belligérants les ont implantés dans des zones urbaines, des champs agricoles ou sur des routes. Ils ont également abandonné autant d’engins explosifs à travers le pays, comme le rapporte Le Figaro. Jeudi 3 octobre, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a rapporté le nombre de victimes de ces engins. Dans un communiqué, l’organisation a annoncé que 173 civils, dont 41 enfants, ont été tués par des mines antipersonnels et les restes explosifs de guerre.
Selon les explications, au moins une quarantaine d’entre eux ont été tués alors qu’ils étaient dans les champs pour rechercher de truffes dans des zones de précipitations importantes. Pareillement, ce constat est partagé avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). "Chaque jour des civils perdent la vie ou sont mutilés à vie à cause des mines antipersonnel et des munitions non explosées", a-t-il regretté.
Selon l’ONU, 10,2 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont exposés aux dangers des restes explosifs de guerre en Syrie. En août dernier, une porte-parole de l’ONU à Damas a souligné que cette situation affecte considérablement le quotidien de la population. En effet, elle empêche les gens de retourner (chez eux) et de retirer les gravats pour reconstruire, ou cultiver leur terre en toute sécurité. Plus encore, les enfants ne peuvent ni jouer ni aller à l’école dans de bonnes conditions.
Pour éradiquer ce fléau, les autorités syriennes et les Nations unies ont signé un protocole en juillet 2018. Leur objectif est de permettre au service d’action anti-mines de l’ONU (UNMAS) de soutenir les efforts du gouvernement syrien.
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