L’Union européenne a décidé d’imposer une surtaxe sur les voitures électriques importées de Chine. Ce pays n’a pas approuvé cette décision et a saisi l’OMC.
Mardi 29 octobre, Bruxelles a décidé d’imposer une surtaxe qui atteint 35% sur les voitures électriques à batterie de fabrication chinoise pour cinq ans. La Commission européenne a adopté le règlement instituant ces droits de douane supplémentaires, selon Le Figaro.
Cette décision a été publiée au Journal officiel de l’UE dans la soirée et doit entrer en vigueur mercredi.
En prenant cette mesure, l’Union vise à rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs qu’elle accuse de profiter des subventions publiques chinoises. Il s’agit de défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d’emplois contre des pratiques jugées déloyales par une longue enquête de la Commission.
"La Chine a intenté une action dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)", a affirmé un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué du mercredi.
Selon lui, ce pays continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder avec fermeté les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises.
Une hausse importante de la part de marché des voitures électriques chinoises a été constatée dans l’UE. Selon des chiffres de l’exécutif européen, elle est passée de moins de 2% en 2020 à plus de 14% au deuxième trimestre de cette année.
"Nous apprécions la concurrence, mais celle-ci doit être fondée sur des règles de concurrence équitables", a déclaré le commissaire au Commerce Valdis Dombrovskis, qualifiant de "proportionnées et ciblées" les mesures européennes.
Les surtaxes pourraient être supprimées si un accord était trouvé sur d’autres moyens pour compenser le préjudice identifié par l’enquête européenne. Selon le ministère chinois du Commerce, la Chine a toujours prôné le règlement des différends commerciaux par le dialogue et la consultation. "Nous espérons que l’UE travaillera avec la Chine de manière constructive, suivra les principes de pragmatisme et d’équilibre, prendra en compte les principales préoccupations de chacun, afin de parvenir le plus rapidement possible à une solution", a-t-il indiqué.
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