Depuis samedi, le palais présidentiel à Colombo est occupé par des centaines de manifestants mécontents qui n’ont pas l’intention de partir avant la démission du président Gotabaya Rajapaksa.
Au cours des derniers mois, des manifestations récurrentes et parfois violentes ont eu lieu au Sri Lanka pour protester contre la crise économique et alimentaire, la pénurie d’énergie et de médicaments ainsi que l’inflation galopante sans précédent qui frappe de plein fouet le pays. Samedi dernier, les manifestants ont décidé d’envahir la résidence officielle du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo en réclamant sa démission et en dénonçant une fois de plus la gestion de la crise économique et sociale par les dirigeants.
Pour les Sri Lankais mécontents, Gotabaya Rajapaksa et son entourage sont les responsables de la crise économique et sociale dont souffre le pays. Des centaines de manifestants continuent d’occuper le palais présidentiel, ils s’affalent dans des canapés moelleux, ils s’égayent dans la piscine, ils touchent au piano à queue et admirent les œuvres d’art. Un moine bouddhiste a fait remarquer : "Quand les dirigeants vivent dans un tel luxe, évidemment ils n’ont aucune idée de la façon dont vivent les gens ordinaires".
Le président sri-lankais a promis de démissionner le 13 juillet prochain et les manifestants, occupant sa résidence, n’ont pas l’intention de quitter les lieux jusqu’au départ du chef de l’Etat, rapporte 20 Minutes.
De son côté, Lahiru Weerasekara, un des étudiants à la tête du mouvement, a souligné : "Nous n’abandonnerons pas tant qu’il ne sera pas vraiment parti", avant d’ajouter "Notre lutte n’est pas finie".
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