Plusieurs mesures ont été mises en place pour limiter les dégâts après le naufrage du porte-conteneurs MV X-Press Pearl au large du Sri Lanka, mais les menaces d’une marée noire restent présentes.
L’affaire est loin d’être terminée. Le porte-conteneurs MV X-Press Pearl qui transportait une grande quantité de produits lubrifiants en plus de la "cargaison dangereuse" de 81 conteneurs, dont 25 tonnes d’acide nitrique, a brûlé depuis le 20 mai. Le feu a été éteint le 1er juin et le lendemain, la poupe du navire a touché le fond de l’océan. Le gouvernement sri-lankais et les experts craignent surtout une marée noire. D’après RTL, le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, avait requis l’éloignement le plus possible du bateau des côtes pour que les dégâts sur les plages sri-lankaises soient limités au maximum. Une demande qui n’a pas été satisfaite, car la poupe s’enfonce de plus en plus et les opérations de déplacement et de remorquage menées par la société danoise SMIT de sauvetage en mer ont été arrêtées.
L’intensité des dégâts n’a pas encore été évaluée, mais il s’agit du "pire accident jamais survenu de son vivant", a confié Dharshani Lahandapura, chef de l’Autorité de protection de l’environnement marin (MEPA). L’accident est à ce jour la plus grave catastrophe écologique de l’histoire du Sri Lanka, car le pays abrite l’une des plus riches biodiversités d’Asie du Sud. Le capitaine du port Nirmal Silva a rapporté les propos des experts selon lesquels le carburant pourrait avoir déjà brûlé. Depuis plusieurs jours, des déchets, notamment des granulés de polyéthylène issus de conteneurs, ont été aperçus sur près de 80 kilomètres le long du littoral.
Face à l’ampleur de la menace, le Sri Lanka a lancé un appel à l’aide vers l’Inde pour lutter contre une possible marée noire. Un navire des garde-côtes indiens à proximité disposerait de plongeurs pour pomper le carburant dans les soutes en cas d’apparition d’une moindre fuite. Dans la foulée, des dispersants pétroliers, des barrages flottants et des écrémeurs de surface sont disponibles à tout moment. Si aucune fuite n’a encore été détectée, des mesures urgentes ont ainsi été prises pour assurer la protection de la faune et la flore comme l’interdiction de la pêche. En outre, l’opération est appuyée par des experts internationaux entre autres la Fédération internationale des Armateurs sur la Pollution (ITOPF) et Oil Spill Response (OSR).
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