Le mouvement de protestation de grande ampleur des Sri Lankais, qui a abouti à la démission du président Gotabaya Rajapaksa, avait débuté le 9 avril dernier.
Cela fait 100 jours le dimanche 17 juillet dernier que le mouvement massif contre la crise sociale, politique et économique au Sri Lanka perdure. Les organisateurs de cette manifestation pour protester contre notamment la gestion de la crise économique par les dirigeants en place avaient initialement prévu un sit-in de deux jours à partir du 9 avril dernier devant la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo.
Mais face à une réponse massive des protestataires, avec des dizaines de milliers de manifestants issus de tous les coins du pays, le maintien du campement a été décidé et a abouti à l’invasion du palais présidentiel le 9 juillet. S’ensuit la fuite du chef de l’Etat qui se réfugie à Singapour et une promesse de démissionner de son poste.
Après la réception vendredi dernier d’un mail pour officialiser la démission de Gotabaya Rajapaksa, il est alors prévu que le Parlement élira un nouveau président le 20 juillet prochain. Après l’invasion de la résidence présidentielle et la fuite de Gotabaya Rajapaksa, le campement devant le palais, en nombre réduit, est toujours maintenu.
En attendant la nomination du nouveau Président du Sri Lanka, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe (proche du clan Rajapaksa) assure l’intérim. Seulement Ranil Wickremesinghe fait figure de favori pour remplacer le Président déchu, une issue qui déplaît aux manifestants. "Nous sommes en train d’envisager avec les groupes impliqués dans l’Aragalaya d’orienter la campagne contre Ranil Wickremesinghe", a fait savoir un militant, rapporte 20 Minutes.
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