D’après une information de la police sri lankaise, le député Amarakeerthi Athukorala a tiré sur deux personnes qui bloquaient sa voiture à Nittambuwa, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Ces dernières ont été grièvement blessées.
Un député du parti au pouvoir au Sri Lanka a commis un suicide, lundi 9 mai, après avoir ouvert le feu sur des manifestants anti-gouvernementaux en province, a déclaré la police. Selon la même source, Amarakeerthi Athukorala n’a pas hésité à tirer sur deux personnes qui bloquaient sa voiture. En conséquence, les deux victimes ont été grièvement blessées à Nittambuwa, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. L’une d’entre elles est décédée en succombant à ses blessures, poursuit la même source. "Le député a fui la scène et s’est réfugié dans un bâtiment voisin", a expliqué un responsable de la police joint par téléphone. "Des milliers de personnes ont encerclé le bâtiment et il a ensuite mis fin à ses jours avec son revolver", a-t-il ajouté, propos repris par Le Figaro.
La tension règne au Sri Lanka depuis des mois sur fond de graves pénuries de produits alimentaires, de carburant et de médicaments. La population manifeste depuis plusieurs semaines et reproche aux frères Rajapaksa au pouvoir d’être à l’origine de cette crise et appelle à leur démission. Pas plus tard que lundi, au moins 138 personnes ont été blessées et hospitalisées dans des affrontements entre partisans du gouvernement Rajapaksa et manifestants anti-gouvernementaux. Le Premier ministre sri-lankais Mahinda Rajapaksa a ensuite déposé sa démission peu après ces violentes attaques.
Le président du Sri Lanka Rajapaksa a décrété l’état d’urgence, vendredi, la seconde fois en cinq semaines. Dans la foulée, il a accordé des pouvoirs étendus aux forces de sécurité. Ces dernières sont désormais autorisées à procéder à l’arrestation des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire. Par ailleurs, les militaires sont également déployés afin de maintenir l’ordre, en renfort de la police. La sécurité a été renforcée autour de tous les députés du parti au pouvoir avec la mobilisation des effectifs policiers comptant 85 000 hommes.
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