Illustration - Lybie - Gardes côtes / Crédit SIPA - AP
C’est une grande première pour l’ONU. Les sanctions réservées à six chefs de réseaux de trafiquants de migrants en Libye s’appliquent immédiatement.
Six chefs de réseaux de trafiquants de migrants actifs en Libye ont été la cible jeudi d’une sanction par le Conseil de sécurité. Une mesure qui a été félicitée par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley. Des diplomates ont expliqué que ce processus qui représente une première pour l’ONU a été retardé par une demande de précisions de la Russie. Le pays a en effet levé ses réserves sur la proposition des Pays-Bas d’intégrer six individus sur une liste de personnes sanctionnées, a déclaré l’un d’eux.
Deux Érythréens et quatre Libyens, dont le chef d’une unité de garde-côtes sont visés par ces sanctions. Il s’agit notamment de gel de comptes bancaires et d’interdiction de voyager. L’application de ces mesures va se faire dans l’immédiat. Dans un document confidentiel remis début février au Conseil de sécurité, des experts de l’ONU avaient indiqué une hausse du trafic d’êtres humains en Libye, rapporte Le Monde.
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Dans un communiqué relayé par Europe1, Nikki Haley a souligné qu’il n’y avait pas de places pour de telles atteintes aux droits de l’Homme et à la dignité humaine dans notre monde. "L’automne dernier, des images de migrants vendus comme esclaves en Libye avaient choqué nos consciences et le Conseil de sécurité s’était engagé à entrer en action", a-t-elle fait savoir. L’ambassadrice américaine à l’ONU a insisté sur le fait que ces sanctions envoient un message clair sur l’unité de la communauté internationale qui veut sanctionner les auteurs et réseaux de trafic d’êtres humains.