Des témoignages recueillis par Franceinfo ont mis en lumière les conditions de vie et d’hygiène catastrophiques dans lesquelles vivent les déplacés dans la bande de Gaza.
À Gaza, la crise humanitaire s’aggrave alors que l’enclave se transforme en un vaste camp de déplacés où les conditions de vie sont devenues apocalyptiques. Des témoignages poignants émergent des zones du sud de la bande de Gaza, dévastées par les récents bombardements israéliens. La chaleur étouffante, dépassant les 30 degrés Celsius, aggrave encore la situation, favorisant la propagation des maladies dans des conditions d’hygiène désastreuses. "L’odeur est nauséabonde, regardez ce cratère et cette eau qui s’y déverse, c’est répugnant. On souffre d’allergies, on est dévorés par les moustiques, on n’arrive même plus à dormir", a confié Jumeira. "Les enfants ont attrapé la gale", a ajouté Khaled, un autre réfugié sur les propos repris par Franceinfo.
Dans le camp de réfugiés d’Al Maghazi, au cœur de Gaza, les habitants vivent sans électricité pour faire fonctionner des ventilateurs ou aérer les maisons. Ils se retrouvent enfermés dans des conditions insalubres. "Tous les jours, 20 tonnes de déchets sont collectées à Al Maghazi et déversés ici dans cette décharge où s’accumulent désormais 3500 tonnes de déchets.", a lâché Khaled. Pourtant, malgré les difficultés, certains résidents et fonctionnaires locaux tentent de maintenir un semblant de normalité. Des efforts sont déployés pour gérer les déchets, même si les quantités produites ont considérablement augmenté depuis le début des hostilités. Alors que la communauté internationale observe, les habitants de Gaza espèrent que la fin des combats apportera un répit bien nécessaire à leur quotidien désespéré.
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