Selon les autorités locales, l’exécution a contribué à faire de Singapour l’un des pays les plus sûrs d’Asie.
Rosman Abdullah, un homme de 55 ans reconnu coupable de trafic de drogue, a été exécuté par pendaison à Singapour ce vendredi. Cette exécution marque la troisième en une semaine, malgré les appels pressants des Nations unies à abolir la peine de mort. Le quinquagénaire a été condamné pour le trafic de 57,43 grammes d’héroïne. Le volume est nettement supérieur au seuil de 15 grammes fixé par la loi singapourienne pour l’application de la peine de mort. Son exécution intervient après l’échec de tous ses recours, le Bureau central des stupéfiants (CNB) assurant qu’il avait bénéficié d’un procès équitable et d’une représentation juridique tout au long de la procédure, rapporte Le Figaro.
La position de Singapour sur la peine de mort reste inflexible. Les autorités affirment que cette politique rigoureuse contribue à maintenir le pays parmi les plus sûrs d’Asie. Cependant, les Nations unies et de nombreuses organisations de défense des droits humains contestent cette vision. Elles estiment que la peine capitale n’a aucun effet dissuasif et appellent à son abolition mondiale.
L’exécution de Rosman Abdullah porte à huit le nombre de pendaisons effectuées à Singapour cette année, dont sept pour trafic de drogue et une pour meurtre. Plus tôt, le 15 novembre, deux autres hommes – un Malaisien de 39 ans et un Singapourien de 53 ans – avaient également été exécutés pour des affaires de trafic de stupéfiants. Depuis mars 2022, date à laquelle Singapour a repris les exécutions après une pause de deux ans, 24 condamnés ont été pendus, selon un décompte de l’AFP. Cette intensification des exécutions suscite un débat international sur l’efficacité et l’éthique de la peine de mort dans la lutte contre le trafic de drogue.
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