Ce vendredi 22 juillet, Singapour a pendu un trafiquant de drogue. Il s’agit de la cinquième exécution, pour ce crime, dans cette cité-État depuis le mois de mars dernier.
Le Singapourien Nazeri Lajim, 64 ans, avait été condamné en 2017 pour avoir eu en sa possession plus de 33 grammes d’héroïne "dans le but d’en faire le trafic", selon l’agence antidrogue de Singapour, rapporte notamment Le Figaro. Cette quantité était suffisante "pour alimenter la dépendance d’environ 400 toxicomanes pendant une semaine".
Jeudi 21 juillet, une cour d’appel a décidé de rejeter une requête de dernière minute pour la suspension de cette exécution. Kirsten Han, militante singapourienne des droits de l’homme, a souligné que le prisonnier avait passé presque toute sa vie à lutter contre la dépendance aux drogues.
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"Si nous nous préoccupions vraiment du bien-être des personnes qui consomment des drogues, nous aurions donné à Nazeri Lajim et à d’autres personnes comme lui un soutien significatif et un espace pour se rétablir", a déclaré Kirsten Han. Déplorant : "au lieu de cela, il a été puni par l’incarcération, encore et encore, tout au long de sa vie".
Chiara Sangorgio d’Amnesty International, elle, a regretté qu’au lieu d’avoir un effet dissuasif particulier sur la criminalité, ces exécutions "ne font que montrer le mépris total des autorités singapouriennes pour les droits humains et le droit à la vie". Elle appelle à mettre fin à cette "vague incessante de pendaisons".
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